Le SIDA : Syndrome immunodéfience acquise

Le SIDA n’est pas une maladie seule, il comporte plusieurs maladies qui se déclenchent lorsque le système immunitaire s’affaiblit. Les malades atteints du SIDA souffrent souvent de la tuberculose et de la pneumocystose. Les personnes qui ont le SIDA ont également plus de chance d’avoir des cancers, spécialement ceux causés par des virus, comme le cancer cervical, le sarcome de Kaposi (un genre de cancer de la peau) et les lymphomes. Les enfants qui ont le SIDA sont davantage prédisposés aux graves infections enfantines comme l’angine ou les infections des oreilles.

Le virus VIH vise les cellules CD4 (appelées aussi cellules T auxiliaires) du système immunitaire. Une fois que le virus entre dans les cellules CD4, il se reproduit en utilisant le mécanisme génétique cellulaire des CD4. La cachette des nouvelles particules de VIH est ensuite ouverte et va infecter d’autres cellules CD4, détruisant ainsi chacune d’elle au passage. Comme la fonction de ces cellules est de fournir une protection immunitaire contre les infections, plus leur nombre est bas, plus une personne est vulnérable face à une infection. Une personne en bonne santé a un taux de cellules CD4 qui varie entre 500 et 1000 par millimètre cube de sang. Une personne atteinte du SIDA a un taux de 200.

Une des caractéristiques du VIH est qu’il se transforme facilement. Cela a de sérieuses implications pour les patients qui suivent une thérapie antirétrovirale. Les patients qui ne suivent pas scrupuleusement le traitement prescrit risquent de développer des souches VIH résistant au traitement et de limiter les options des traitements.

Le SIDA est causé par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Il ne peut pas être attrapé par un éternuement, une toux ou un contact physique normal. Mais il peut être contracté par un contact sexuel non protégé avec une personne séropositive, le contact materno-fœtal pendant la grossesse, la naissance et l’allaitement, où par une exposition à du sang ou des produits sanguins contaminés – par exemple lors d’une transfusion sanguine, en étant piqué accidentellement par une seringue ou en partageant des seringues contaminées (généralement dans le cas d’une injection de drogue).

Une fois contaminée par le VIH, la personne est contaminée à vie. Comme le VIH est un virus à action lente, la plupart des personnes contaminées ont l’air et se sentent en bonne santé des années après leur contamination, bien qu’elles puissent transmettre le virus aux autres. Sans traitement, le laps de temps entre la contamination et le développement de maladies liées au SIDA varie de six ans en Afrique à dix ans dans le monde occidental. La plupart des patients meurent dans les deux ans qui suivent le début du SIDA. Les traitements avec des médicaments antirétroviraux peuvent ralentir l’avancée du VIH, parfois de manière très significative. Mais parce qu’il n’y a pas de remède, la plupart des personnes contaminées par le VIH mouront finalement de maladies liées au SIDA.