Donner au chagrin davantage que des mots : La neuroscience du deuil

« Donnez au malheur des mots : le chagrin qui ne parle pas s’insinue au cœur surchargé et fait qu’il se brise. »

William Shakespeare, Macbeth

Au cours de la dernière décennie, on a assisté à d’énormes avancées dans la compréhension d’une partie de la science du cerveau qui sous-tend les émotions telles que la tristesse ou la joie – au moins sur le plan mécanique. Au moyen des technologies les plus récentes, les scientifiques peuvent voir ce qui se passe physiquement dans le cerveau lorsque nous éprouvons certains sentiments, mais il reste encore davantage à comprendre.

L’un des domaines qui demande à être approfondi est celui du chagrin et du deuil. Comment pouvons-nous utiliser les découvertes de la neuroscience pour aider les personnes dans la peine à éviter les pièges qui conduisent souvent à la dépression ? Une discussion sur ce sujet exige au préalable de comprendre comment le deuil nous affecte.

Toute personne qui a perdu un membre de sa famille ou un ami proche sait que le processus de deuil peut être marqué par la solitude. Même si d’autres aussi ont aimé celui ou celle qui a disparu, chacun pleure la perte d’une relation individuelle, et chacune de ces relations est unique. On a parfois l’impression que personne ne peut se reconnaître totalement dans ce que l’on ressent, alors même qu’on souhaite désespérément que quelqu’un puisse combler le vide affectif laissé par cette perte.

Nous pouvons avoir une foule d’amis très attentionnés, mais ils supposeront peut-être que nous récupérons puisque nous n’appelons pas pour pleurer sur leur épaule. En effet, nous pouvons donner l’apparence d’être en train de reprendre magnifiquement le dessus – surtout si nous sommes du genre à remplir le vide par du travail ou toute autre activité – tout en nous sentant encore seul(e).

Par ailleurs, s’exercent des pressions sociales, accentuant le problème, notamment dans les cultures individualistes. Les philosophies du « débrouille-toi tout seul pour réussir » existent toujours en Occident ; elles sont aussi envahissantes et persistantes dans notre mentalité que des philosophies apparemment opposées comme le collectivisme et la victimisation. On pense souvent que ces idées s’excluent mutuellement alors qu’en réalité, elles coexistent dans la culture moderne avec une sérénité étonnante. Le résultat, c’est que nous n’appelons pas nos amis, même si nous en avons terriblement besoin. Paradoxalement, nous nous sentons abandonnés, alors que cet abandon est de notre fait puisqu’on nous a appris qu’il est indigne d’apparaître « dans le besoin ».

Stefan Klein, un scientifique et journaliste allemand, fait une curieuse remarque sur la neuroscience de la tristesse et sur sa relation avec une culture individualiste : « Le patrimoine culturel allemand est parcouru, de manière fatidique, par l’idée de la solitude comme but à atteindre par un esprit qui se prétend pétri de la plus grande noblesse […] que la solitude rapproche l’humanité de sa nature la plus profonde » (Apprendre à être heureux : Neurobiologie du bonheur, 2005).

Cette caractéristique se retrouve dans d’autres cultures. Les Britanniques sont connus pour leur flegme. Klein signale le cliché du western cinématographique américain : le cowboy quitte la femme qu’il aime et part à cheval seul dans le soleil couchant. Le message est que celui qui est vraiment solide n’a besoin de personne. Pourtant, « c’est exactement le contraire, comme le montrent les études cliniques et neurobiologiques », précise Klein. « Plus que tout, la solitude est une source de stress, une charge constante pour le corps et l’esprit. En ces moments d’errance, nous sommes pris d’une continuelle agitation, l’effet des hormones de stress embrume notre pensée et nos sensations, nos défenses immunitaires diminuent. L’isolement rendtriste et malade. »

Étude après étude, il apparaît qu’un accompagnement générateur de soutien est salutaire pour le corps, le cerveau et l’humeur ; il prolonge la vie et améliore sa qualité. Cependant, une compagnie de mauvais aloi peut être pire pour nous que pas de compagnie du tout. Les rapports destructeurs accroissent le stress et ralentissent la guérison. C’est ce qu’a démontré au plan physiologique au moins une étude américaine réalisée par un couple de chercheurs, la psychologue Janice Kiecolt-Glaser et l’immunologiste Ronald Glaser. Ils ont découvert que les individus pris dans des relations très conflictuelles guérissaient à un rythme équivalent à 60 % de celui des personnes détendues dans leurs relations. Parallèlement, ils ont établi qu’après un conflit personnel, le corps produit une protéine qui engendre des réactions inflammatoires en cas de désordres auto-immunes comme l’arthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn. Les Glaser précisent que « l’activation inflammatoire peut favoriser le développement de symptômes dépressifs ».

De tels résultats ne devraient pas nous surprendre. Le bon sens à lui seul devrait suffire à nous inciter à rechercher du réconfort auprès de ceux avec qui nous sommes le plus à l’aise. Klein note que le simple fait d’être touché par un proche de confiance peut apaiser la tristesse : « Les sensations de tendresse […] agissent sur les neurotransmetteurs comme l’oxytocine et les opioïdes ».

Il se peut que nous comprenions ces concepts d’un point de vue intellectuel lorsque nous sommes dans la peine. En revanche, il sera peut-être difficile pour nous de demander ce dont nous avons besoin, et pour notre entourage d’admettre que nous en ayons besoin. À l’inverse, il se peut que nous fassions connaître nos besoins, mais pour être confrontés à une réponse négative de notre famille et de nos amis, notamment si eux aussi ont assimilé les messages d’une culture individualiste. Peut-être penseront-ils devoir nous tirer du trou et nous distraire, ou bien peut-être craindront-ils que leur compassion ne nous encourage à nous complaire dans notre douleur. La tristesse est souvent considérée comme une émotion négative et improductive.

Mais pourrait-elle être bonne pour nous à des doses correctes ? C’est ce que Klein pense. Il fait une observation intéressante sur l’importance des phases sombres comme la tristesse. « Ce programme cependant est parfois utile au cerveau, aussi désagréable puisse-t-il paraître. L’organisme répond par la tristesse en cas d’échec devant l’objectif recherché, de perte d’un objet ou d’une personne. Ce sentiment fait office de signal. Il exhorte l’individu à abandonner un projet sans doute absurde. L’abattement est un programme que la nature met en œuvre pour économiser l’énergie. Quand on perd la sensation de ses propres forces, on se place automatiquement en retrait, on réfléchit, on entame un examen de conscience. On sort généralement de cette épreuve plus lucide et plus fort. »

Klein tempère ces propos en avertissant qu’une mélancolie persistante sur une longue période peut créer une spirale et déboucher sur une forme de dépression plus néfaste. Toutefois, il n’existe aucun calendrier pour la douleur. Que considérer comme une longue période ? Beaucoup de ceux qui n’ont pas vécu de deuil sous-estiment la durée nécessaire au rétablissement. Les conseillers professionnels n’ont pas tous la même estimation, celle-ci allant de plusieurs mois à trois ans avant que la personne affectée atteigne le stade de l’acceptation. À moins qu’il n’y ait d’autres signes concrets de dépression grave, il est contreproductif de tenter de raccourcir ou d’éliminer le processus naturel et très individuel du deuil.

Est-ce que cela signifie qu’il faut renoncer à remplacer des images mentales négatives par d’autres, plus positives ? Non, bien sûr. Les sciences neurobiologiques concluent invariablement que nous avons la capacité de renforcer les aspects positifs dans notre cerveau et de provoquer des changements neurologiques concrets pour éviter que le chagrin ne sombre dans une dépression débilitante. Cependant, nous nous trompons en voulant forcer les autres à renoncer à leur peine et en nous éloignant d’eux. Les chercheurs estiment que c’est l’approbation, et non la minimisation, du chagrin qui aide la personne endeuillée à faire face à sa perte de manière saine.

S’appuyant sur leur étude de 2002 concernant le chagrin des proches ayant soigné un malade, Thomas Meuser, professeur associé en neurologie à l’université de Washington, et Samuel J. Marwit, professeur de psychologie à l’université du Missouri, déclarent que « le chagrin est notre processus inné d’adaptation à la perte et, s’il est ignoré ou minimisé, il peut se traduire par des complications, telles qu’une dépression et d’autres comorbidités. » Cela fait des siècles que nous le disent les poètes, même s’ils sont bien connus pour leur état dépressif et ses « comorbidités ». William Cowper insistait sur le fait que « le chagrin est une thérapie » en lui-même, et Shakespeare notait avec ironie dans Beaucoup de bruit pour rien :

[…] c'est le métier de tous les hommes de parler de patience À ceux qui se tordent sous le poids de la douleur : Mais il n'est pas au pouvoir de la vertu de l'homme De conserver tant de morale, lorsqu'il supporte lui-même la même souffrance.

« Le chagrin est une thérapie, et s’emploie À croître la force d’âme qui en assume le poids. […] »

William Cowper, « Charity » (1782)

Quelle que soit notre perte, cependant, laisser la spirale de la tristesse entraîner une dépression clinique n’est pas sain. Les hormones de stress, capables d’être bénéfiques à court terme, peuvent se retourner contre vous sur le long terme, affectant finalement le câblage du cerveau. Klein explique le processus : « Le cerveau perd ainsi sa capacité de mutation. » Pire encore : « Cet état prolongé a des conséquences dévastatrices. Les cellules grises se réduisent […] D’autres parties du cerveau perdent elles aussi tellement de matière que des régions entières de l’encéphale peuvent littéralement rétrécir. »

Le processus scientifique à la base de l’énoncé de Klein est la neurogénèse. Au cours de la dernière décennie, les neuroscientifiques ont découvert que le cerveau d’un adulte peut continuer à produire de nouveaux neurones dans certaines zones du cerveau. Parmi celles-ci, la plus importante est l’hippocampe, qui est essentielle à l’apprentissage et à la mémoire, mais qui est également liée aux émotions et à l’humeur. La science a établi que, si certaines activités semblent stimuler la neurogénèse au niveau de l’hippocampe, une longue dépression va apparemment la freiner. Lorsque la tristesse crée une spirale dépressive, la neurogénèse s’interrompt ; en cas d’épisodes dépressifs répétés, certaines zones du cerveau rétrécissent littéralement. Il reste encore beaucoup d’études à mener sur le lien entre dépression et neurogénèse, mais il est absolument évident qu’un état d’esprit déprimé n’est pas salutaire.

Alors, que pouvons-nous faire pour conserver notre salubrité d’esprit même pendant les longues périodes de chagrin ? Comme la neurogénèse et la dépression sont des états incompatibles, la raison nous oblige à entreprendre les activités qui sont connues pour accroître la neurogénèse. Des chercheurs avancent que cela revient à intervenir dans trois domaines essentiels : le corps, l’esprit et le cœur.

LE CORPS

Toute personne qui fait des exercices régulièrement connaît la sensation de bien-être que procure une activité physique prolongée. Il est donc logique que plusieurs conclusions établissent que l’exercice physique favorise la neurogénèse dans la région vitale qu’est l’hippocampe. Une étude du Salk Institute (Californie) a constaté que si « l’exercice physique accroît la neurogénèse hippocampique et améliore l’apprentissage », ces apports bénéfiques sont réalisables chez les jeunes comme chez les personnes âgées, car « la maturation des neurones naissants n’est pas affectée par le vieillissement. »

« Toute activité dirigée contre la tristesse est bonne et aide à reprendre en main les rênes de sa vie. Le cerveau travaille utilement, il est occupé par une activité qui a du sens, alors on broie moins de noir. »

Stefan Klein, Apprendre à être heureux

Le biologiste du comportement Paul Martin ajoute à titre d’encouragement : « Des mesures ont confirmé que même une marche d’un bon pas sur une dizaine de minutes peut mettre de meilleure humeur et dissiper la morosité pendant quelques heures. Une pratique plus vigoureuse et plus régulière produit des améliorations plus conséquentes et plus durables sur le plan de l’humeur et de la vitalité […] Il existe des signes probants que l’exercice atténue l’anxiété et aide à affronter le stress. Il procure même un soulagement dans certains cas de dépression légère. » (Making Happy People, 2006).

Une étude récente de l’université du Texas, à Austin, corrobore ce point. Chez des patients souffrant de dépression clinique, une seule séance d’exercice de 30 minutes a même été suffisante pour augmenter les évaluations concernant « la vigueur » et « le bien-être », au moins à court terme. John Bartholomew, l’un des chercheurs ayant contribué à cette étude, pense que ce résultat est important, étant donné le nombre de personnes déprimées qui tentent des automédications à base d’alcool ou d’autres méthodes discutables. C’est pourquoi il suggère qu’« un exercice physique doux à modéré semble être une alternative pour faire face à la dépression ». Si une quantité modérée de vin est bénéfique pour la santé, y compris en « faisant chaud au cœur », l’alcool est un agent dépresseur qui, consommé à l’excès, peut annihiler même les meilleures intentions d’affronter correctement un chagrin. Heureusement, il est bien moins probable que nous fassions des excès d’exercice, et l’activité physique est l’une des choses les plus simples et efficaces que nous puissions pratiquer pour soulager notre tristesse.

L’ESPRIT

Même avant que la neuroscience ne commence à révéler les mécanismes intimes du cerveau, des études annonçaient aux scientifiques que ceux qui aiment « apprendre pour apprendre » ont tendance à être plus heureux que les autres. De nouvelles découvertes continuent à mettre en évidence les bénéfices de l’apprentissage. D’après Martin, « les recherches montrent que les personnes instruites ont tendance à vivre les émotions désagréables comme l’anxiété, la colère et la dépression à des degrés plus faibles, et les symptômes physiques tels que la douleur ou la souffrance en moins grand nombre. » Il suggère que c’est parce que « les connaissances et les compétences en résolution de problèmes que procure l’instruction peuvent nous libérer de préoccupations irrationnelles qui, sinon, nous laisseraient en proie à l’anxiété ».

D’un point de vue scientifique, l’apprentissage prend le relais là où l’exercice physique s’arrête dans le processus de neurogénèse. Après leur naissance, les nouvelles cellules du cerveau vont soit être intégrées soit mourir ; toutefois, d’après Tracey J. Shors, professeur de psychologie à l’université de Rutgers (New Jersey), « la formation de souvenirs nouveaux semble améliorer directement la probabilité que les neurones recréés restent dans le cerveau, même une fois l’épisode terminé. Ces résultats correspondent plus ou moins à l’idée que certaines facultés "ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas" ». En conséquence, l’activité mentale est tout aussi importante à la neurogénèse que l’activité physique.

LE CŒUR

Un troisième facteur vient contribuer à la double finalité d’encourager la neurogénèse et d’empêcher le chagrin d’évoluer en dépression. Ce qui nous ramène directement à notre point de départ : l’importance d’être bien accompagné.

Si l’on en croit les chercheurs de Princeton, Alexis Stranahan, David Khalil et Elizabeth Gould, « en l’absence d’interaction sociale, un épisode normalement bénéfique peut exercer une influence potentiellement délétère sur le cerveau ». L’une de leurs études a établi que même l’exercice physique ne pouvait pas encourager la neurogénèse si les sujets vivaient dans l’isolement. En d’autres termes, il faut qu’il y ait à la fois exercice et interaction sociale pour que la neurogénèse ait lieu.

Cela ne fait que confirmer ce que l’humanité sait instinctivement : les gens ont besoin les uns des autres. Klein pense que la science a contribué à notre compréhension naturelle de ce phénomène, en fournissant la preuve solide du « lien qui existe entre l’organisation sociale et la santé des individus […] L’ancrage social, en effet, améliore la qualité de vie et la longévité ».

James Coan, neuroscientifique à l’université de Virginie, a découvert que de simples racines sociales ne suffisent pas. L’avantage le plus tangible lié à l’existence d’une structure de soutien solide est sans doute la probabilité plus forte d’avoir un contact physique. Coan a mené ce qu’il estime être « la première étude sur les réactions neurologiques au contact humain dans une situation de menace, et la première étude à mesurer la façon dont le cerveau facilite les propriétés favorables à la santé qui sont propres à la proximité des liens sociaux ». Sa méthodologie ? Il a utilisé l’imagerie à résonance magnétique (IRM) pour suivre les résultats, et a appliqué des décharges électriques pour créer un stress chez ses sujets, toutes des femmes mariées. Successivement, elles ont subi la décharge : seules, en tenant la main d’un ou une inconnue, ou bien en tenant la main de leur époux. Comme on pouvait s’y attendre, l’IRM a montré que les femmes réagissaient avec l’anxiété la plus faible lorsque leur mari leur tenait la main, et l’anxiété la plus forte lorsqu’elles n’étaient en contact avec personne.

Bien que cette idée semble évidente, elle n’en reste pas moins importante, car des niveaux élevés d’hormones de stress sont directement associés à la dépression clinique. Un contact physique pourrait-il être crucial, sur le plan biologique, pour ceux qui tentent d’assumer un deuil ? Dans ce cas, c’est un aspect du processus de rétablissement que la personne endeuillée ne peut pas gérer seule. Là encore, cela va de soi avec du bon sens, mais cela a été biologiquement déterminé par des neuroscientifiques britanniques dans une étude qui a utilisé l’IRM fonctionnelle (IRMf) pour identifier les réponses neurales au toucher. L’étude fait état d’« un accroissement d’activité constaté dans le cortex stomato-sensoriel lorsque le stimulus a été produit par une source extérieure ». Pour en expliquer la raison, la chercheuse Sarah‑J. Blakemore et ses collègues ont avancé l’hypothèse que « notre système de perception est constamment bombardé par une multitude de stimuli sensoriels, dont nous devons extraire les quelques rares stimuli qui correspondent à des changements importants dans notre environnement. L’une des classes de stimuli qui n’ont, la plupart du temps, aucune importance, et qui peuvent donc être ignorées, concerne ceux qui naissent d’une conséquence nécessaire de nos propres actions musculaires ».

Évidemment, cela va également s’appliquer aux sortes de contacts qui, comme d’autres scientifiques l’ont établi, atténuent l’anxiété et soulage la tristesse. Il existe des formes de réconfort qui ne peuvent venir que d’autrui.

Quant à donner des mots au chagrin ? On n’aime guère contredire Shakespeare mais, selon les experts, certaines personnes n’ont absolument pas besoin de parler de leur douleur. Néanmoins, cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas d’autres besoins liés à leur peine. Peut-être faut-il juste que nous nous éloignions de nos téléphones portables et de nos messageries électroniques, en choisissant plutôt de tendre la main pour entrer en contact avec l’autre, comme nous le faisions autrefois. En effet, concernant une personne endeuillée comme son entourage, on peut appliquer un dicton qui est éprouvé et vérifié : « Les actes valent mieux que les beaux discours ».