Survivrons-nous à ce siècle ?

Notre aptitude collective à surmonter tout un ensemble de menaces existentielles est au cœur de deux livres parus en 2017. L’humanité est-elle condamnée, ou y a-t-il lieu d’espérer ?

Surviving the 21st Century: Humanity’s Ten Great Challenges and How We Can Overcome Them

Julian Cribb. 2017. Springer International Publishing, Switzerland. 255 pages.

The Dark Side of Technology

Peter Townsend. 2017. Oxford University Press, Oxford. 319 pages.

Pendant au moins les cinquante dernières années, plusieurs auteurs prescients ont averti des menaces existentielles, notamment de nature environnementale, qui pèsent sur la communauté planétaire. Tout en détaillant les diverses difficultés qui devraient transcender toutes les divisions courantes de la société, ils insufflent un élan général et nécessaire pour que nous œuvrions ensemble à notre survie. Tel est l’espoir que portent ces auteurs à travers leur travail, mais dans quelle mesure ont-ils réussi, et y a-t-il une lumière au bout du tunnel ?

Le mouvement moderne pour la préservation de l’environnement et la protection de la santé de la planète a pris de l’ampleur dans les années 1960. Née des craintes de surpopulation et de pénurie de ressources de l’immédiat après-guerre, l’idée que la Terre et sa civilisation devaient être durables sur le plan environnemental est devenue une priorité.

Le livre de Rachel Carson publié en 1962, Silent Spring [trad. fr. : Printemps silencieux, 1968], a alerté un grand nombre de personnes sur l’utilisation irréfléchie des pesticides de synthèse. Au grand désarroi des fabricants de produits chimiques, il a conduit à l’interdiction du DDT dans l’agriculture sur tout le territoire américain.

Parmi les travaux de Kenneth Boulding, nommé aux prix Nobel d’économie et de la paix, se trouve un ouvrage très applaudi, The Meaning of the Twentieth Century : The Great Transition (signification du XXe siècle : la grande transition), paru en 1964. Pour venir à bout des problèmes économiques et environnementaux du XXe siècle, il proposait de créer un ordre social caractérisé par une haute technologie non polluante, soucieuse des ressources et durable. Y parvenir impliquerait d’adopter de nouvelles approches de l’esthétique et de résoudre des questions de relations humaines. Boulding, quaker pratiquant, s’appuyait sur une orientation religieuse solide. Il croyait en « l’expérience directe du Saint-Esprit, la Lumière intérieure, accessible à chacun pour enseigner, guider, réprouver et tendre vers la bonté ».

L’ouvrage du biologiste Paul Ehrlich, intitulé The Population Bomb (1968) [trad. fr. : La bombe P, 1973], présentait l’idée effrayante que le rythme de la croissance démographique humaine provoquerait une famine massive dans la décennie suivante. Bien que la chronologie lui ait donné tort, il reste convaincu que la surpopulation est toujours un défi planétaire majeur. En 1972, le Club de Rome, groupe de réflexion européen, publie Halte à la croissance ?, une version non technique d’une étude du MIT sur les conséquences d’une croissance continue de la population et de l’économie dans le monde. Il concluait que cette tendance ne pourrait pas se poursuivre au-delà de 2100, si ce n’était avant. Les autres sommités de cette époque comptaient l’inventeur-designer Buckminster Fuller, le biologiste Barry Commoner, l’auteure et économiste Barbara Ward, et le microbiologiste René Dubos. L’économiste E.F. Schumacher, dans Small Is Beautiful (1973) [Small is beautiful (titre-slogan repris en français), 1978], a dégagé six idées fondamentalement fausses qui ont alimenté le monde moderne. Ses propositions d’un ordre économique conçu « à la mesure de l’homme » décrivaient les problèmes croissants liés au gigantisme et aux prémices de la mondialisation, tout en avançant l’idée qu’une économie locale à petite échelle, en phase avec les rythmes naturels plus lents de la vie humaine, pourrait répondre aux crises sociales et environnementales grandissantes. Schumacher avait cheminé du capitalisme jusqu’au communisme, allant du bouddhisme au catholicisme, avant de parvenir à ses conclusions d’inspiration spirituelle.

Les ouvrages de ce genre ont amené beaucoup de transformations, mais un grand nombre des menaces qu’ils mettaient en lumière sont toujours prééminentes. Les questions sur les limites, la pollution, la dépendance agrochimique, l’usage excessif des combustibles fossiles, la diminution des ressources et l’industrialisation dans le monde en développement demeurent ; mais il est bien tard et nos problèmes environnementaux, plus nombreux, sont de plus grande ampleur.

Avec le siècle présent, arrivent plusieurs auteurs. Deux des travaux les plus récents sur des menaces existentielles sont respectivement de l’auteur scientifique Julian Cribb et du professeur honoraire de génie physique Peter Townsend.

Surviving the 21st Century, le livre de Cribb, passe en revue dix grands défis de l’humanité : extinction massive, diminution des ressources, armes de destruction massive, changement climatique, toxicité généralisée, crises alimentaires, expansion urbaine et démographique, pandémies, nouvelles technologies dangereuses et aveuglement individuel. En plus d’une étude reposant sur une base factuelle complète et actualisée, Cribb procure des listes utiles de tâches à accomplir, personnellement et collectivement, face à chaque péril. Ni les gouvernements, ni les organisations internationales, ni même les individus n’échappent à l’énoncé de leurs responsabilités.

« Il faut être fou pour imaginer que, quand nous serons dix milliards, nous pourrons perpétuer notre comportement actuel sans mettre en danger toute notre civilisation, voire notre espèce »  

Julian Cribb, Surviving the 21st Century

Dans The Dark Side of Technology, Townsend aborde plusieurs des mêmes menaces, en y ajoutant comme danger important la perte potentielle de l’ensemble du savoir conservé sur support électronique. Tout en reconnaissant que « la technologie est la clé de voûte du progrès », il étudie les inconvénients que génèrent ces avancées technologiques. Il cherche à « faciliter une prise de conscience de la manière, parfois insidieuse, dont nos vies ont été affectées et contrôlées par les progrès de la science et de la médecine » et à « identifier et tenter de résoudre » les problèmes dérivés de ces innovations. Ce faisant, Townsend présente les dangers auxquels nous sommes exposés, d’une façon plus personnalisée que Cribb. Ce n’est pas forcément une meilleure méthode ; le texte étant rédigé à la première personne, il donne trop l’impression d’exprimer une opinion personnelle à certains endroits. En revanche, la richesse de sa base de recherches confère à Cribb une forte crédibilité.

Cela dit, nous limitons ici notre critique d’ouvrages à deux des défis vitaux pour l’humanité : l’extinction d’espèces et les armes de destruction massive (ADM). Les huit autres menaces citées par Cribb trouveront leur place dans de futurs numéros de Vision.

Emportés les uns après les autres

Peter Townsend fait remarquer que la Commission internationale de stratigraphie, dont l’un des objectifs est de normaliser l’échelle des temps géologiques, suggère que la Terre est entrée dans une nouvelle époque qui s’appellerait l’Anthropocène. Selon ces experts, il faut abandonner l’Holocène actuel, car les conséquences de la domination de l’homme sont visibles sur toute la planète. Des changements irréversibles se sont produits, eux-mêmes susceptibles de provoquer l’extinction de 75 % de l’ensemble des espèces. D’après Townsend, « nous négligeons leur extinction en nous ruant vers un accroissement de gains pour les individus ou les entreprises. Nos activités sont souvent empreintes d’étroitesse d’esprit et d’égocentrisme, même dans l’agriculture ou la pêche alors que nous en avons besoin pour notre survie ». L’espoir de Townsend est que nous puissions opter pour une transformation évolutionnaire de Homo sapiens (en latin, « homme sage ») vers des « Humains scientifiques et solidaires » (dont l’acronyme anglais CASH a des chances de plaire aux industriels et politiciens, note l’auteur). Pourtant, nous le verrons, ce genre d’optimisme soulève plusieurs questions de fond sur la nature humaine – ce que les deux auteurs admettent volontiers.

Cribb traite plus en détail la disparition progressive des espèces, et la rapidité actuelle des extinctions justifie sa préoccupation. L’extinction fait partie de la vie sur Terre. Dinosaures et mammouths sont venus puis ont disparu ; nous avons perdu le dodo au XVIIe siècle et la tourte voyageuse au début du XXe. Mais aujourd’hui, une multitude d’espèces, oiseaux, poissons, invertébrés, mammifères, plantes, champignons, reptiles et amphibiens, montrent des signes d’extinction imminente. Le rythme d’extinction normale d’une espèce sur un an (rythme auquel l’espèce disparaîtrait en l’absence des hommes ou d’événements extraordinaires tels que la collision d’un astéroïde) est largement dépassé au XXIe siècle. Dans le cas des amphibiens, l’allure a ralenti ; néanmoins, elle oscille entre 25.000 et 45.000 fois le rythme normal. Parmi les 6.300 variétés d’amphibiens connues, indique Cribb, environ un tiers est en danger ou a déjà disparu. Grenouilles, crapauds et salamandres sont très sensibles aux changements d’environnement ; ils sont « le canari dans la mine de charbon planétaire », le premier niveau d’avertissement terrestre d’une extinction massive susceptible de décimer finalement la plupart des espèces, dont la nôtre.

La cause principale de cette terrifiante vitesse de destruction est l’homme lui-même. Nous sommes à l’origine de cet énorme changement, une possible sixième extinction. De la pollution de l’air, de l’eau et du sol, à l’usage des pesticides, en passant par la disparition des habitats des espèces ou la surpêche, l’envahissement de l’homme perturbe les cycles de la nature dont nous-mêmes dépendons.

« Que les hommes soient impliqués dans l’accélération dramatique de la disparition d’espèces constatée aujourd’hui à travers le monde ne fait plus aucun doute chez les dizaines de milliers de chercheurs qui étudient la question. »

Julian Cribb, Surviving the 21st Century

Cribb cite différents chercheurs pour étayer sa position. Tout d’abord, un rapport d’étude de 2014, co-écrit notamment par Rodolfo Dirzo et publié dans le journal Science, présente cette synthèse : « Au cours des 500 dernières années, les hommes ont déclenché une vague d’extinction, de menace et de déclin de populations locales comparable, à la fois dans sa rapidité et son ampleur, aux cinq extinctions de masse précédentes dans l’histoire terrestre ». Ce à quoi le célèbre biologiste E.O. Wilson ajoute : « Nous sommes en train de détruire la biosphère. Si le rythme actuel de l’activité humaine ne ralentit pas, jusqu’à la moitié des espèces de plantes et d’animaux sera éteinte ou sur le point de s’éteindre d’ici la fin du siècle. Je ne pense pas que le monde s’en remettra. Ce sera définitif. »

Les armes de destruction massive

Le côté obscur de la technologie permet l’utilisation d’armes nucléaires, chimiques et biologiques à des fins militaires ou terroristes, ce qui pourrait entraîner le quasi anéantissement de l’humanité, pour beaucoup par une mort immédiate, puis pour les autres par la famine qui s’ensuivrait. Le monde naturel que nous avons connu disparaîtrait pendant des siècles.

Townsend a raison de nous rappeler que « la guerre est rendue possible par la technologie moderne, dont le côté obscur nuit à toute la structure de la civilisation mondiale à venir », et que les ultra pessimistes ne sont pas les seuls à évoquer ces inquiétudes. Même le cosmologiste et astronome royal britannique Sir Martin Rees et d’autres ont soumis des démonstrations sérieuses sur cette possibilité en prévenant d’une catastrophe finale. Dans un entretien avec Vision sur la fragilité de notre avenir après la publication de son livre de 2003, Our Final Century ? [Notre dernier siècle ?, 2004], Lord Rees indiquait : « À mon avis, dans le siècle qui vient, notre civilisation a 50 % de risque de connaître une mésaventure aussi désastreuse qu’un conflit nucléaire. »

Cribb cite les travaux du SIPRI, l’Institut international de recherche pour la paix, à l’appui de sa partie consacrée aux pièges de l’esprit belliqueux de l’homme. Notant qu’en 2015, les dépenses militaires des puissances mondiales se montaient à 1 700 milliard USD, tandis que les investissements mondiaux en agronomie atteignaient un total d’environ 50 milliards USD, il propose une nouvelle définition de l’humanité : « Espèce qui dépense 34 fois plus pour améliorer les moyens de s’entretuer que pour améliorer les moyens de se nourrir. »

Toutes les projections catastrophiques exposent plusieurs éléments déclencheurs possibles. Comme nous le savons, un grand nombre des menaces qui pèsent sur le XXIe siècle sont interdépendantes. Plusieurs facteurs pourraient notamment conduire à une guerre nucléaire : pénurie de ressources pour cause de surconsommation, insécurité des approvisionnements en eau et en nourriture, afflux de réfugiés, changement climatique et pandémies.

Poussée à l’extrême, n’importe laquelle des neuf nations détenant l’arme nucléaire pourrait ordonner la conflagration finale. D’après ce que l’on sait, leurs arsenaux nucléaires combinés compteraient 15.000 armes et ogives déclassées. Malgré une diminution significative par rapport aux 60.000 à 70.000 pièces totalisées durant la Guerre froide, cela suffit pour détruire plusieurs fois l’humanité. Et cette comptabilisation n’inclut pas le fait que plusieurs puissances nucléaires ont prévu de moderniser leur armement atomique au cours de la prochaine décennie. Ce à quoi il faut ajouter l’incertitude que créent l’imprévisibilité d’un pays nucléaire comme la Corée du Nord, les pressions à gérer par la nation israélienne (avec une estimation de 80 ogives), l’opacité du programme nucléaire iranien ainsi que les relations tendues entre l’Inde et le Pakistan (avec une estimation de 110 à 140 têtes chacun). De plus, la base de données qui réunit, au sein de l’Agence internationale de l’énergie atomique, les informations sur les trafics et incidents dénombre d’importantes quantités perdues ou volées de plutonium et d’uranium hautement enrichi. La possibilité que des terroristes détiennent les armes manquantes et/ou des matériaux fissibles apporte une dimension supplémentaire au réalisme d’un scénario catastrophe d’origine atomique.

Y a-t-il lieu d’espérer ?

Si l’on prend en compte les deux menaces que sont une extinction de masse et les ADM, ainsi que les indices toujours plus nombreux de leur importance, on pourrait conclure qu’il reste peu d’espoir. Pourtant les deux auteurs veulent marquer leur optimisme. Townsend appuie ses espoirs sur une humanité qui, selon lui, est une espèce ayant prouvé de grandes capacités de survie : « Par nature, je suis tout à fait optimiste, donc convaincu (par instinct, non par des faits) que l’humanité survivra même à des catastrophes majeures et que nous évoluerons finalement en une forme humanoïde différente de notre modèle actuel ; autrement dit, en suivant le même schéma d’évolution qu’au cours des dix derniers milliers d’années. »

« La civilisation telle que nous la connaissons actuellement va certainement se transformer. »

Peter Townsend, The Dark Side of Technology

La vision de Cribb n’est pas sans liens. Son livre débute avec un récit fictif de pré-humains africains faisant usage du feu pour éloigner les prédateurs puis cuire la nourriture. Il prend ces deux aptitudes pour illustrer l’importance cruciale du développement de l’anticipation, qui distingue les humains modernes des animaux. C’est à cette anticipation, et à la sagesse qu’elle procure, qu’il fait appel en présentant les menaces qui pèsent sur notre existence : « La sagesse, pas seulement le savoir ou la technologie, décidera si nous survivrons et réussirons [...] ou si nous tomberons tous dans l’obscurité, dans une autre impasse évolutionnaire [...] privés de l’anticipation nécessaire pour éviter le sort que nous nous sommes infligé. »

D’un optimisme prudent, ces auteurs admettent néanmoins que nous risquons de ne pas faire usage de nos singularités humaines qui combattent l’extinction. Notre aptitude à apprendre et transmettre nos connaissances par une langue écrite et parlée, notre anticipation, la sagesse que nous avons acquise, notre capacité d’invention technologique ne suffiront peut-être pas. Townsend remarque : « J’admets également que nous avons progressé dans le domaine technologique, non pas uniquement grâce à l’intelligence, mais grâce aux attributs humains caractéristiques que sont l’agressivité, la quête de pouvoir et le profit personnel. Cette part de l’humanité ne va sous doute pas changer. » Et si Cribb a bon espoir que « la création d’un lien entre les esprits, les valeurs, les informations et les croyances à la vitesse de la lumière et en temps réel tout autour de la planète » viendra à bout des menaces, il déclare aussi : « En tant qu’espèce, nous ne sommes pas sages. Nous ne sommes pas malins. Nous ne sommes peut-être même pas assez intelligents pour garantir notre existence à long terme. Ceci reste à savoir. »

Une autre perspective

Les deux auteurs, comme d’autres avant eux, ont donné leur avis sur la religion en étudiant les menaces subies par l’humanité. Townsend s’intéresse à la dynamique religieuse qui incite à dire que « tous les événements sont de la main de Dieu » et, par conséquent, à esquiver la responsabilité d’effectuer les changements nécessaires. De même, Cribb mentionne le faux-fuyant religieux reflété par « Dieu nous sauvera », qu’il définit comme « une renonciation à la responsabilité individuelle de chacun vis-à-vis de son propre destin et de celui de ses enfants, une conduite qui a peu de chances de plaire à une divinité. »

L’opinion de E.F. Schumacher était très différente. Au lieu d’ignorer allègrement que la religion offre toutes les réponses, il faisait appel à « notre grand héritage classico-chrétien » pour combler ce qu’il estimait être des lacunes de la vie moderne. Il voyait les vérités spirituelles incarnées dans les Évangiles du Nouveau Testament comme un savoir essentiel dans une période d’excès : « Il ne connaît pas d’exposé plus concis [...] de notre situation, que la parabole du fils prodigue. Chose étrange, le Sermon sur la Montagne nous donne des instructions assez précises sur la marche à suivre susceptible de mener à une Économie de Survie. » L’histoire du fils prodigue est un récit édifiant sur le gaspillage (la prodigalité), le repentir et la rédemption, l’excès matériel et l’accès à une dimension spirituelle. Le fils dépensier revient chez lui pour y trouver le pardon et une nouvelle vie. Et le superbe discours moral de Jésus sur la montagne parle de découvrir les qualités spirituelles indispensables pour vivre avec mesure et équilibre, en respectant Dieu et sa création, y compris nos semblables. Pour résumer, Schumacher rappelle qu’« un proverbe révolutionnaire dit : “L’homme ne doit pas vivre que de pain. Il doit suivre l’enseignement de Dieu.” »

Ce qui interpelle dans les analyses séculières de Cribb et de Townsend, c’est que la gravité des problèmes qu’ils soulignent, la nature humaine qu’ils reconnaissent et regrettent, et l’optimisme qu’ils expriment sont tous des sujets que la Bible aborde assez précisément. En conséquence, leur rejet systématique de la religion comme source de réponses est superficiel et inutilement méprisant.

Réfléchissez à ceci : Jésus évoquait un temps à venir où toute la vie sur Terre risquerait d’être annihilée mais serait secourue (Matthieu 24 : 21‑22) ; le message central du Nouveau Testament explique comment s’effectue la transformation de notre nature humaine fondamentalement imparfaite (Romains 8 : 1‑4 ; Hébreux 8 : 8‑12) ; il y aura une issue positive pour l’humanité (Romains 8 : 18‑21). Ces problématiques et opportunités ne sont-elles pas les mêmes que celles sur lesquelles les deux auteurs attirent notre attention ? La différence est que la solution spirituelle promet la réussite que nous sommes incapables d’atteindre seuls.